La rivière Chaudière est un affluent du fleuve Saint-Laurent. Longue de 185 kilomètres, la rivière Chaudière prend sa source dans le lac Mégantic, en Estrie. Elle coule ensuite vers le nord pour rejoindre le fleuve Saint-Laurent à Lévis. Cette rivière est l’une des plus étendues du Québec, avec un vaste bassin versant de 6 682 kilomètres2. Ces principaux tributaires sont les rivières du Loup (à ne pas confondre avec la rivière du Loup dans la région du Bas-Saint-Laurent) et Famine, le Bras Saint-Victor ainsi que la rivière Beaurivage.
La rivière Chaudière fournit en eau potable plusieurs municipalités par ces quatre prises d’eau potable de surface. Parmi les municipalités, on y retrouve Saint-Georges, Beauceville, Sainte-Marie ainsi que Lévis (secteur Charny) où elle alimente plus de 52 500 personnes!
La rivière Chaudière en bref
Bien connue pour ses débordements printaniers, notamment en Beauce, elle est un lieu important de plein air et récréotourisme, surtout près du lac Mégantic et au parc des Chutes-de-la-Chaudière, à Lévis. Ce parc, situé près de l’embouchure de la rivière, propose quelques sentiers de randonnée pédestre et de vélo, ainsi qu’un pont suspendu au-dessus de la rivière, qui offre un point de vue exceptionnel sur cette chute de 35 mètres de hauteur. D’ailleurs, fait intéressant, la forme particulière des chutes, qui rappelle une chaudière, est à l’origine du nom de la rivière et de la région (Chaudières-Appalaches).
Le bassin de la rivière Chaudière est dominé par la forêt, le restant étant consacré à l’agriculture et un peu aux industries. Sur ce territoire, on y retrouve plusieurs élevages bovins et de porcs, ce qui génère d’importantes quantités de déjections animales, ruisselant vers le cours d’eau lors de pluies. Le secteur industriel, quant à lui, est varié. On retrouve plus de 650 petites et moyennes entreprises le long du cours d’eau, appartenant au secteur agroalimentaire, au textile, aux produits, au bois ainsi qu’aux pâtes et papiers.
Ces activités ont donc amené une déforestation des rives de la Chaudière ; environ 40% des rives de la rivière ont été altérées par l’urbanisation, l’agriculture et les industries. Soumise aux pressions socio-économiques, la qualité de l’eau se détériore donc rapidement dans le bassin de la rivière Chaudière, ce qui pourrait être aggravé par les changements climatiques. Également, ces derniers pourraient avoir un effet sur la fréquence et l’intensité des inondations qui surviennent sur le territoire, car en plus d’être déterminées par la topographie et l’hydrographie du bassin, les inondations, ou plutôt les conséquences de ces dernières, s’aggravent en raison de la gestion du territoire : l’imperméabilisation du sol, le déboisement, le drainage des fossés de route, le drainage agricole et forestier, la linéarisation des cours d’eau, etc.
Ainsi, il sera essentiel de suivre l’état de santé de la rivière Chaudière au fil des années. Plusieurs mesures pourraient être prises pour réduire l’impact des changements climatiques sur son territoire, notamment en ce qui a trait aux inondations : revitalisation des bandes riveraines, délinéarisation des cours d’eau, etc.
Note : La station suivie par le G3E se trouve en amont de la rivière Chaudière, dans un environnement forestier et naturel. La qualité de la rivière est donc, à cet endroit, bonne. Toutefois, plus on va vers l’aval, plus les industries et l’agriculture prennent de la place sur le territoire. Ainsi, si on compare à d’autres rivières près de Lévis, on s’aperçoit que la qualité de ces dernières est généralement précaire, voire mauvaise. Il serait intéressant, dans le futur, de suivre une autre station sur la Chaudière, pour pouvoir comparer les données amont-aval.
