Portraits de rivières – la rivière Hibou

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La rivière Hibou est un affluent de la rivière des Hurons (elle-même tributaire du lac Saint-Charles), dans la municipalité de Stoneham-et-Tewkesbury, près de la ville de Québec. D’une longueur d’environ 11,5 km, elle prend sa source à l’embouchure du lac Drouin, dans les montagnes. Le bassin versant de la rivière Hibou est d’une superficie de 17,7 km2.

Le bassin de la rivière Hibou en bref

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De nombreux éléments peuvent impacter la rivière Hibou. Bien qu’en secteur majoritairement forestier, la rivière voit ses abords se développer de plus en plus depuis quelques années. En effet, de nouveaux quartiers résidentiels voient le jour, et d’autres aménagements anthropiques, tels que l’asphaltage de stationnements (dont celui de la station de ski) et l’agrandissement du réseau routier, peuvent influencer sa qualité. En effet, ces aménagements, en plus d’amener davantage d’eau, pourraient également amener divers produits tels que des huiles, du sel de déglaçage et du sable dans le cours d’eau. C’est selon cette hypothèse qu’une station Survol Benthos, dans le cadre de Des rivières surveillées, s’adapter pour l’avenir, a nouvellement été choisie sur cette rivière, en 2022.

La rivière Hibou fait l’objet d’un suivi bisannuel depuis 2007. Ainsi, même si sa qualité est jugée bonne en général, ces suivis ont permis de noter une augmentation de matières en suspension et une conductivité moyenne élevée à quelques endroits, indiquant que le développement résidentiel et l’entretien des routes impacte la rivière Hibou (Agiro, 2015 et 2019). Également, dans d’autres sections de la rivière, notamment de l’embouchure jusqu’à la fin du terrain de golf au chemin du golf, bien que « (…) les bandes riveraines soient relativement boisées (…), les impacts du développement touristique sont notables, soit l’érosion des berges, l’ensablement du fond de la rivière et la présence de déchets » (OBV de la Capitale, 2019). Cela vaut pour certaines sections de la rivière Hibou, mais également certains tributaires, dont le ruisseau du Mont Hibou.

La rivière Hibou subit donc de plus en plus de pressions anthropiques, et ce secteur est susceptible de se développer encore davantage. Couplé aux impacts des changements climatiques, ces transformations affecteront nécessairement la qualité du cours d’eau et de ses habitats. Il sera donc important d’effectuer des suivis réguliers dans les prochaines années, pour pouvoir mieux connaitre ces impacts, et surtout, s’y adapter.

Sources :

Suivi des rivières du haut-bassin versant de la rivière Saint-Charles – Campagne 2019, Agiro, Rapport final 2021

Suivi des rivières du haut-bassin versant de la rivière Saint-Charles – Campagne 2015, Agiro

Étude ichtyologique de la rivière Hibou et de deux de ses tributaires, OBV de la Capitale, 2019

Photos :

Alexandra Gélinas, G3E

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