Photo couverture : Vincent Bellemare, fiche synthèse Grande Rivière 2023
La Grande Rivière, d’une longueur de 30 km, se trouve dans la MRC du Kamouraska dans la région administrative du Bas-Saint-Laurent. Elle est le principal affluent de la rivière Ouelle et elle tire sa source du Lac Fournier. Ses principaux affluents sont la rivière Chaude, la rivière Sainte-Anne ainsi que la rivière du Rat Musqué. Son bassin versant (BV) est celui de la rivière Ouelle. Ce dernier a une superficie de 844 km2 et prend sa source dans deux municipalités situé dans la MRC de L’Islet : Tourville et Sainte-Perpétue. Le territoire où se trouve le bassin versant est utilisé pour la foresterie (83%), pour l’agriculture (6%) ainsi que pour les différentes industries comme l’exploitation de la tourbe par exemple.
La Grande Rivière est suivie par l’Organisme de bassin versant de Kamouraska, L’Islet et Rivière-du-Loup (OBAKIR) depuis 2017 avec le protocle SurVol Benthos dans le cadre des deux premières phases du projet Des rivières surveillées, s’adapter pour l’avenir (2017-2023).
Les données récoltées lors de leurs sorties terrain ont permis de constater que l’indice de santé biologique Survol (ISBsurvol) varie au fil des années. Dans le cas de la Grande Rivière, l’indice de santé biologique Survol est resté bon depuis 2017. L’année 2019 est l’année où l’indice était le meilleur suivi de très près par l’année 2023.
Tandis que pour l’indice de qualité d’habitat (IQH), on peut constater que l’indice de qualité d’habitat varie également d’années en années, sans toutefois avoir de grandes variations. Depuis 2017, la qualité d’habitat est resté optimale.
Globalement, on peut dire que le tronçon étudié (où la station de suivi est située) de la Grande Rivière est en très bonne santé. Toutefois, dû à différents types d’activités (agricoles, municipales et autres) sur le territoire de son BV ainsi qu’avec les changements climatiques et leurs impacts, il ne serait pas étonnant de voir des fluctuations plus importantes dans les prochaines années à venir. Il sera donc essentiel de suivre la rivière sur plusieurs années, afin de tirer un portrait clair de sa santé, et de sa variation par rapport aux changements climatiques.
Merci à Véronique Furois de l'OBAKIR pour les informations concernant la rivière et son bassin versant.
Qu'est-ce qui se cache derrière les indices J'adopte un cours d'eau et SurVol Benthos?
Que fait-on au G3E avec la science et la recherche?
Qu'est-ce qu'un indice de l'état de santé d'un cours d'eau?
Comment arrive-t-on à un indice d'état de santé des cours d’eau?
Informations supplémentaires
Pourquoi faire un suivi à l'aide de macroinvertébrés benthiques (suivi du benthos)?
« Les macroinvertébrés benthiques, organismes visibles à l’œil nu vivant au fond des cours d’eau et des lacs, sont considérés comme étant de bons indicateurs de la santé des écosystèmes aquatiques. Ils intègrent les effets cumulatifs et synergiques à court et moyen termes des multiples perturbations physiques, biologiques et chimiques dans les cours d’eau. Ce suivi a pour objectif de connaître l’état des communautés des macroinvertébrés benthiques en rivière en fonction, notamment, de la composition du substrat et du type d’écoulement. Le suivi biologique a l’avantage de détecter l’ensemble des impacts liés à la dégradation des habitats et à la présence de polluants, organiques ou toxiques, sur la faune benthique, et ce, sans qu’on doive mesurer toutes les substances chimiques en cause.
[…]
