Émilie Morin et Sophie-Anne Vézina – Université du Québec à Rimouski – L’objectif principal de la recherche présentée ici est d’évaluer les impacts des activités mises en place par le G3E dans le milieu scolaire, particulièrement sur le sentiment de pouvoir agir des jeunes. L’objectif secondaire est de bonifier les activités pédagogiques afin de les rendre les plus significatives possible, c’est-à-dire des activités qui développent un fort sentiment de pouvoir agir des jeunes face à la protection de la biodiversité des cours d’eau qui les entourent et face aux changements climatiques qui les affectent déjà et les affecteront encore davantage dans les années à venir.

À l’heure actuelle, il y a un manque indéniable de données permettant de prédire adéquatement l’effet des changements climatiques sur les écosystèmes aquatiques et leur biodiversité. Il est reconnu qu’une grande biodiversité aquatique est favorable à la résilience des écosystèmes face aux perturbations, à une meilleure productivité ainsi qu’à une plus grande stabilité des services écologiques qu’elle fournit (Peres-Neto, P. et al. 2013). En réponse à cette situation, en 2017, le G3E, avec le soutien de la Direction générale du suivi de l’état de l’environnement (DGSÉE) du Ministère de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques, a mis en place le projet Des rivière surveillées, s’adapter pour l’avenir, un réseau permanent de suivi des cours d’eau permettant de documenter l’impact des changements climatiques sur les écosystèmes aquatiques et plus particulièrement, les cours d’eau. Réalisées dans l’ensemble de la province du Québec, les trois premières années de ce réseau ont rassemblé 26 organismes de bassins versants et organismes en environnement, 27 écoles et cégeps (près de 3 000 jeunes) et de nombreux experts. Ce sont ainsi 60 cours d’eau qui sont suivis depuis plusieurs années par ces citoyens engagés.